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2007/01/31

Menu québécois pour la Saint-Valentin - recette no 1

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Maintenant que nous nous sommes toutes attristées sur le sort d'Évangéline et de Gabriel, que nous avons versé nos larmes et épanché notre tristesse profonde de l'hiver québécois, il est temps de rebondir.
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Je vous propose, d'ici la Saint-Valentin, de vous offrir des recettes qui mettent en valeur des produits québécois, ou nord-américains.
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Parce que j'ai remarqué un engouement certain sur les blogues culinaires pour les atocas, que mes amies françaises appellent à l'américaine des cranberries, je débute la série avec ce petit fruit cultivé au Québec.
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Son nom savant est le Vaccinium Oxycoccus ou V. Macrocarpon (une airelle - du mot portugais airella). En anglais, on l'appelle cranberry (cranberries au pluriel) et la source étymologique est crane (grue). Au Québec, depuis que nous sommes devenus hypersensibles à la langue, on l'appelle canneberge. Au début, au temps de la Colonie, sans complexe aucun, nous disions atoca, ou atoka, puisque c'était ainsi que les Amérindiens, qui nous en avaient appris l'utilité, le nommaient.
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La culture commerciale se fait en tourbières et la récolte sur une grande surface s'effectue en l'inondant. Les petits fruits flottent alors à la surface de l'eau et sont aisément récoltés. Au Québec, la récolte a lieu de la fin septembre à la fin octobre. Le fruit se conserve facilement 2 mois, frais ou congelé.
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Longtemps relégué à la traditionnelle sauce aux atocas qui accompagne la dinde de Noël, ce petit fruit a maintenant acquis ses lettres de noblesse et figure dans bon nombre de mets et de pâtisseries.
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Pour 100 g, sa fiche technique se présente ainsi :
  • Calories : 46
  • Eau : 88 %
  • Hydrates de carbone : 11 g
  • Matières grasses : 0,2 g
  • Protéines : 0,4 g
  • Riche en vitamine C
  • Son goût aigrelet est causé par ses nombreux acides dont l'acide oxalique, tannique, citrique, malique et benzoique.

On lui attribue certaines propriétés médicinales telles celle de maintenir une bonne circulation sanguine, de combattre les infections urinaires et de prévenir, à cause de sa haute teneur en vitamine C, le scorbut.

Voici donc ma première recette pour la Saint-Valentin, utilisant de manière originale, le jus de ce petit fruit rouge, l'atoca.


Carpaccio de Saint Jacques
vinaigrette aux atocas

Ingrédients (4 personnes)

  • 500 g de noix de Saint Jacques fraîches ou surgelées
  • 10 cl de jus d'atocas (jus de canneberges ou cranberry)
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de kumquats (ou de framboise)
  • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • Fleur de sel et poivre du moulin
  • 2 cuillères à soupe de ciboulette ciselée
  • Quelques baies roses.

Méthode

  • Versez le jus de canneberges dans une petite casserole et portez à ébullition sur feu moyen. Au bout de 5 minutes, le liquide aura réduit de moitié. Versez dans un bol et laissez refroidir.
  • Ajoutez le vinaigre et l’huile d’olive au jus refroidi.
  • Salez, poivrez et mélangez.
  • Emincez vos noix de Saint Jacques en fines lamelles et disposez dans un plat.
  • Saupoudrez de ciboulette et de quelques baies roses et arrosez de la vinaigrette de Cranberry Ocean Spray.
  • Placez 15 minutes au froid avant de déguster.

2007/01/30

Le Chien d'Or

Voici la première broderie que j'ai réalisée, il y a bientôt 30 ans. Elle fait presque deux mètres de haut et un bon mètre de large. Les vers et l'intitulé font référence à une plaque que l'on retrouve dans la ville de Québec, Le Chien d'Or, qui pendant de longues années après la Conquête avait été oubliée dans quelque remise cachée des biens de l'État. Lorsque le Parti Québécois prit le pouvoir en 1976, elle fut dépoussiérée et installée, ironiquement et en toute fierté, sur... l'édifice des postes canadiennes, en plein coeur de la Vieille Ville, près des Plaines d'Abraham.
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Le Chien d'Or est également le titre d'un livre écrit par William Kerby (1817-1906) qui fait partie du Guttenberg Project (pour ceux qui sont intéressés par la Nouvelle-France et la perspective d'un Canadien anglais, cliquer sur le titre pour lire le livre)
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Gracianne me parlait de Belle-Isle et du Grand Dérangement des Acadiens, ce qui m'a fait me souvenir de cet hiver en Nouvelle-France, il y a si longtemps déjà, quand les Anglais ont remonté en naviguant le Fleuve, brûlant sans merci sur leur passage les habitations et les dépendances où était engrangée la récolte de l'année, laissant les habitants sans abri et sans vivres pour affronter le dur hiver québécois.
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Geste de domination gratuit, les colons savaient déjà que Versailles les avait trahis, tout comme les Anglais savaient que le traité avait été signé.
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Mes ancêtres ne se sont pas établis en Acadie au début du XVIIe, mais près de Québec où la maison ancestrale existe toujours et peut-être est-ce à cause de la mémoire qu'ils m'ont transmise, et que je porte dans mes gènes, de cet hiver si cruel, que l'hiver m'est toujours si pénible.

Si vous avez déjà entendu la chanson, Évangéline (interprétation de Michel Conte du poème épique de Longfellow dont vous pouvez lire la traduction en intégrale sur Internet), sachez qu'elle raconte l'histoire du Grand Dérangement des Acadiens. Certains s'échouèrent en Louisianne, d'autres comme me l'a appris Gracianne, à Belle-Isle. La plupart d'entre eux, largués sur des rafiaux, sans vivres et sans eau, moururent en mer.

Évangéline
(Michel Conte)

Les étoiles étaient dans le ciel
Toi dans les bras de Gabriel
Il faisait beau, c'était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Et tu allais te marier
Dans ta première robe blanche
L'automne était bien commencé
Les troupeaux étaient tous rentrés
Et parties toutes les sarcelles
Et le soir au son des violons
Les filles et surtout les garçons
T'auraient dit que tu étais belle
Évangéline, Évangéline

Mais les Anglais sont arrivés
Dans l'église ils ont enfermé
Tous les hommes de ton village
Et les femmes ont dû passer
Avec les enfants qui pleuraient
Toute la nuit sur le rivage
Au matin ils ont embarqué
Gabriel sur un grand voilier
Sans un adieu, sans un sourire
Et toute seule sur le quai
Tu as essayé de prier
Mais tu n'avais plus rien à dire
Évangéline, Évangéline

Alors pendant plus de vingt ans
Tu as recherché ton amant
À travers toute l'Amérique
Dans les plaines et les vallons
Chaque vent murmurait son nom
Comme la plus jolie musique
Même si ton cœur était mort
Ton amour grandissait plus fort
Dans le souvenir et l'absence
Il guidait toutes tes pensées
Et chaque jour il fleurissait
Dans le grand jardin du silence
Évangéline, Évangéline

Tu vécus dans le seul désir
De soulager et de guérir
Ceux qui souffraient plus que toi-même
Tu appris qu'au bout des chagrins
On trouve toujours un chemin
Qui mène à celui qui nous aime
Ainsi un dimanche matin
Tu entendis dans le lointain
Les carillons de ton village
Et soudain alors tu compris
Que les épreuves étaient finies
Ainsi que le très long voyage
Évangéline, Évangéline

Près de toi était étendu
Sur un grabat un inconnu
Un vieillard mourant de faiblesse
Dans la lumière du matin
Son visage sembla soudain
Prendre les traits de sa jeunesse
Gabriel mourut dans tes bras
Sur sa bouche tu déposas
Un baiser long comme ta vie
Il faut avoir beaucoup aimé
Pour pouvoir encore trouver
La force de dire merci
Évangéline, Évangéline

Il existe encore aujourd'hui
Des gens qui vivent dans ton pays
Et qui de ton nom se souviennent
Car l'océan parle de toi
Les vents du sud portent ta voix
De la forêt jusqu'à la plaine
Ton nom c'est plus que l'Acadie
Plus que l'espoir d'une patrie
Ton nom dépasse les frontières
Ton nom c'est le nom de tous ceux
Qui malgré qu'ils soient malheureux
Croient en l'amour et qui espèrent
Évangéline, Évangéline
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kcliquer ici pour entendre un extrait
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2007/01/29

Froid intense


Ne dis rien, JP, j'ai fait la cigale au printemps et je n'ai pas rabattu le lilas. Je suis une mauvaise élève. C'est son année de floraison cette année, nous verrons s'il en a souffert.

Comme pour faire fi du temps arctique, le ciel est d'un bleu intense. D'autres moments, quand il vient de neiger, le ciel se fait d'un bleu poudre magique avec des teintes de rose sur la neige. Tout en pastel (comme chez Catherine). Puis, en mars, le ciel prend une teinte rosée. C'est le signal que l'hiver tire à sa fin.
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J'avais rendez-vous ce matin... -29 C... doigts congelés dans mes gants. C'est l'âge, vous croyez? Je n'ai jamais eu les doigts gelés, à moins évidemment d'y avoir passé une demi-heure sans gants. Maintenant, j'ai froid.


C'est un jeu... trouver le nombre d'oiseaux dans cette image non cliquable. ;-)

Quand il fait froid, c'est l'activité intense dans le lilas. Selon le moment de la journée, mésanges, geais bleu, cardinals, vacherins, roselins se succèdent.



Je vous présente le vacherin que vous n'aviez pas encore aperçu. Petit oiseau tranquille et sympathique, il ne fait aucun bruit. Il ne s'affole pas, il se perche sur une branche, inspecte attentivement les alentours, identifie le morceau de choix et s'y dirige doucement. Puis, il recommence.

J'ai mis du maïs concassé. Les oiseaux s'asseoient dans le petit bassin sous l'ange et picorent tranquillement. Le maïs est sûrement plus calorifique que les graines de tournesol. C'est que ça en prend des calories pour se garder au chaud et la demande énergétique pour voler est considérable. Quelquefois je leur prépare des tartines de beurre d'arachides. C'est alors la fête.
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À l'épicerie, ils avaient des primevères. Je ne sais pas pourquoi nous n'avons pas planté de primevères au jardin. Il faudrait y remédier... ce sont des fleurs tellement joyeuses. Une designer d'Angleterre, Elizabeth Bradley, fait des patrons superbes pour le point de croix de ces fleurs sur fond noir que l'on peut assembler en tapis.
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Lorsque j'achète des plants qui ont été forcés, je les conserve après floraison et je les échappe au jardin. Quelquefois, il reprennent, d'autre fois, pas.
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J'étudie les plans de jardins d'herbes. Le titre de cette image à l'humour sec, est... Low Maintenance Herb Garden (jardin d'herbes sans entretien). Il faut sous-entendre que l'entretien est fait par quelqu'un d'autre.
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J'aimerais bien disposer les herbes autour de ce rosier. Mais ce ne serait pas très pratique pour la cueillette des roses.
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J'ai dû le rabattre lorsqu'il a atteint les 2 mètres.

Ce rosier John Cabot, de la série Explorateurs, a été développé par Parcs Canada. Les rosiers de cette série sont des rosiers rustiques dont certains sont remontants, qui se taillent au printemps, contrairement aux rosiers européens. Mon ami Dominique m'avait suggéré, une année, de les rabattre à l'automne, sévèrement. J'ai regretté amèrement le printemps et l'été suivants. La floraison avait été piètre. L'hiver québécois pose des dictats qui n'ont pas cours ailleurs.

2007/01/27

Il fait froid - vive le télétravail!

Les jours rallongent... ENFIN!

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Ce soir, à 17 h, il faisait toujours jour. L'absence de lumière est ce qui me pèse le plus durant l'hiver. Que ce soit une aube tardive ou une nuit hâtive, les deux me sont tout aussi pénibles. Heureusement qu'il y a l'autre hibiscus qui se mêle de la partie et ensoleille la grisaille.
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J'aime cette nouvelle virtualité qui ouvre des horizons sans limites. Par exemple, la vague de froid continue et je n'ai pas à me geler les orteils à 7h30 le matin pour me déplacer vers quelque bureau. Imaginez la scène... ils sont plusieurs, enfermés dans une salle de réunion, à huis clos, représentants syndicaux, partie patronale et les avocats de tout ce beau monde. Ils négocient ferme...

Moi, je suis assise ici, pieds sur le tabouret, hibiscus fleuri montant la garde contre l'hiver qui tambourine à la fenêtre, chocolat matinal à portée de main (eh oui, je récidive), un peu de Weiss pour m'assurer une ligne sonore de base plaisante, et je traduis leurs documents en ligne, dans le calme absolu, au fur et à mesure qu'ils les pondent frénétiquement.
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N'est-ce pas merveilleux? Vive le télétravail.

2007/01/26

Chaudrée de palourdes


J'aime les palourdes. Pour moi, elles sont synonymes de l'Océan, le vrai, le seul et l'unique... l'Atlantique.


Lorsque je veux parvenir à l'océan rapidement, je vais au Maine, en Nouvelle-Angleterre. Trois petites heures de route et j'y suis.

Alors, c'est un régime de fruits de mer. Pétoncles (Saint-Jacques) énormes, homards (toujours moins d'un kilo, autrement ils sont coriaces et moins goûteux) et palourdes. Palourdes vapeur, palourdes frites, palourdes en chaudrée.

Il y a, à Kennebunk (là-même où réside Bush père durant l'été) une bicoque à côté du pont sur la rue principale. On n'y sert que des palourdes vapeur ou frites, des lobster rolls (pains hamburger beurrés et grillés, généreusement farcis au homard mayonnaise) et de la chaudrée de palourdes - il y a évidemment, USA oblige, des hot-dogs, des hamburgers, des frites et des rondelles d'oignon frites, mais là n'est pas notre propos. Aucune table, il faut s'installer sur le pont pour manger le repas, regardant les bateaux de pêcheurs rentrer au port, ou le courant de la marée montante ou descendante, selon le cas.

Un jour, je m'apprêtais à déguster mon lobster roll sur le pont; je lève le sandwich vers ma bouche quand un bruissement d'ailes et un flash plus rapide que l'éclair me font sursauter... main vide, j'ai regardé un goéland continuer son envol à tire d'aile en mangeant mon lobster roll... comme un goéland. Il n'en a fait qu'une lampée.

Je raffole de la chaudrée de palourdes, façon Nouvelle-Angleterre. Les Américains l'appellent Chowder, un mot dont la source étymologique est «chaudrée», car bon nombre des habitants de cette région des États-Unis y ont émigré du Québec. Il en existe une autre version, façon Manhattan qui elle, est tomatée. Comme j'aime le lait et la crème, je préfère la version Nouvelle-Angleterre. Si on la mange à cette bicoque, je dois avouer qu'elle n'est pas très bonne car elle aura été largement épaissie à la farine et aura chauffé sur le coin du feu toute la journée.

Alors, comment faire cette soupe délicieuse sans y passer des heures et des heures et comment l'alléger? Facile à faire en moins d'une demi-heure... suivez le guide.

Chaudrée de palourdes
New England Clam Chowder
  • Prendre d'assez grosses palourdes (pour faire plus vite, des palourdes en saumure).
  • Faire sauter des lardons dans la poêle. Peler 1 ou 2 belles pommes de terre farineuses et les couper en dés d'environ 1 cm. Émincer finement un bel oignon blanc doux (Vidalia - même variété que les oignons dits des Bermudes).
  • Lorsque les lardons sont croustillants, réserver dans une assiette et faire dorer les oignons. Lorsqu'ils sont ramollis, ajouter les lardons et les pommes de terre puis de l'eau pour couvrir, 2 belles feuilles de laurier, du sel de mer, du poivre fraîchement moulu et faire bouillir, rajoutant de l'eau au fur et à mesure que le fond s'évapore mais en gardant toujours le liquide au minimum pour concentrer les arômes.
  • Lorsque les pommes de terre sont bien cuites et qu'elles ont rendu leur amydon dans le fond de soupe, réduire le feu et ajouter le liquide de conservation des palourdes, du lait (compter environ 2 tasses - équivalant à 2 petits contenants de yaourt), de la crème (je laisse la quantité à votre discrétion mais souvenez-vous qu'une touche de crème suffit pour donner l'impression de plus) puis les palourdes. Retirer les feuilles de laurier, ajouter du thym, frais si possible, puis du persil haché finement. Ajuster l'assaisonnement en sel de mer et en poivre noir fraîchement moulu. Réchauffer et... savourer lentement.
  • J'aime que cette soupe soit dense de palourdes. Donc, si vos goûts sont les mêmes que les miens, attention aux proportions liquides/solides. Vous pourriez utiliser un deuxième pot de palourdes pour rétablir l'équilibre désiré. Certains font flotter sur cette soupe des Oyster Crackers, sorte de craquelin soda dense et dur. Moi pas, le féculent des pommes de terre me suffit.
  • Valeur approximative en glucides pour la recette : 16 g (pomme de terre de 100 g), 16 g (2 tasses de lait)

Terminer le repas avec des framboises ou des mûres fraiches, sans sucre, sans crème, mangées une à une comme des bonbons.


Repas sublime. Idéal pour températures froides et enneigées.

Voici la maison de Bush père. Lorsqu'il est en résidence l'été, le village devient alors un cirque. Impossible pour quiconque (sauf les Bush et les agents secrets) d'y circuler librement. Heureusement qu'il existe une multitude d'autres villages en Nouvelle-Angleterre, tous aussi pittoresques les uns que les autres.

2007/01/24

Marquoirs, faiences et porcelaines


La broderie que je ferai cette année sera un joli défi. Sur une toile d'Édimbourg (lin) de 35 fils au pouce, le centre de l'abécédaire (ou du marquoir) est brodé en utilisant un point qui couvre un carré d'un fil par un fil. Je ne broderai donc cette partie de l'ouvrage qu'à la lumière vive du jour.


J'utilise un graphique qui me donne le symbole des couleurs et leur disposition... Préparer un graphique constitue un art en soi et, si un jour j'en conçois, j'ai mes idées arrêtées sur ceux qui procurent du plaisir et ceux qui sont un cauchemar.


Une petite demi-heure d'ouvrage... je ne suis pas au bout de mes peines! Ce petit gribouillis est le contour du cou du cerf au centre du marquoir.
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Je commence deux nouveaux albums, l'un sur la faïence et l'autre sur la porcelaine, par lesquelles j'ai toujours été attirée. L'idée de faire des albums m'est venue lorsque ma soeur m'a ordonné (c'est l'aînée...) : Il faut que tu montes un portfolio de tes broderies, peintures et azulejos. J'ajouterai donc régulièrement à ce portfolio au fil de la prise de photos et je ferai de même pour la faïence et la porcelaine, juste pour le plaisir de partager avec vous des images d'objets qui me plaisent.

2007/01/23

Le pâté chinois


Pâté chinois
(hachis Parmentier à la mode du Québec)

Pour répondre à la demande de Catherine, voici la recette du pâté chinois. Veuiller noter que quelques erreurs se sont glissées dans la rubrique de Wiki. Le Shepherd's Pie n'est PAS le Pâté chinois. Je tiens cette information pour avoir été nourrie, durant ma tendre adolescence, sur un paquebot britannique lors d'une croisière en mer Méditerranéenne au ... Shepherd's Pie qui était fait avec du vieux mouton, au goût prononcé de lanoline, sans l'apport mielleux du maïs, ni la saveur des oignons, nécessitant une quantité importante de ketchup Heinz pour pouvoir l'avaler. La seconde erreur tient à la recette elle-même. Il y a autant de versions de Pâté chinois qu'il y a de Québécois, c'est comme l'arroz de marisco portugais.



Ingrédients pour 4-5 personnes
  • 5-6 pommes de terre
  • 1 grosse boîte de maïs en crème, ou à grains entiers
  • 1 très gros oignon, haché
  • Environ 600 gr de boeuf haché
  • Sel de mer, poivre fraîchement moulu
Méthode
  • Faire sauter les oignons sur feu moyen jusqu'à ce qu'ils ramollissent et caramélisent
  • Ajouter le boeuf haché à la poêle et faire cuire complètement. Certains préfèrent que le boeuf haché soit complètement désagrégé, d'autres préfèreront qu'il soit en morceaux qui permettent d'identifier ce que l'on mange - à chacun son style
  • Disposer dans le fond d'un plat allant au four
  • Étendre sur le boeuf haché le contenu d'une grosse boîte de maïs en crème, à défaut de quoi, utiliser du maïs à grains entiers en boîte
  • Faire une belle purée avec vos pommes de terre cuites à l'eau salée puis l'étendre uniformément sur le dessus du maïs - en fonction du budget, cette rangée de pommes de terre peut être plus ou moins épaisse. Il s'agit donc d'ajuster la proportion de pommes de terre et de boeuf
  • Mettre quelques noix minuscules de beurre sur le dessus de la purée et faire dorer au four

Puisque certains de mes amis d'outre-mer ont un aperçu de température hivernale, ce plat est tout indiqué. À éviter sous les Tropiques.

Par ailleurs, c'est ce que j'appellerais un plat de fainéant (autant pour la cuisinière que le convive). Tiens, le Fernand de Georgette aimerait ce plat, plus que charitable pour la dentition.

Nature morte au maïs peinte par mon beau-frère - rappel d'étés où le leitmotif était «mange ton blé d'inde» lors de la visite de mon neveu et de ma nièce qui, comme tous les enfants de cinq ans, prennent une éternité pour achever le repas

Ah mes soeurs!

Levée tôt, éveillée par un cri au jardin qui m'a fait penser de suite... faisan! Je n'ai pas vu la bête mais je sais que je n'ai pas rêvé, Feliz s'était précipité à la fenêtre.

Que dire du chocolat de Brillat-Savarin (auquel j'ai mis mon grain de sel en substituant la cannelle en poudre par un bout de bâton de cannelle et la noix de muscade par de l'écorce de macis)? Si vous avez de la difficulté à vous extirper du lit les matins d'hiver, buvez du chocolat le matin. Frétillement d'endorphines.

J'ai cliqué sur ce lien pour écouter Les Voix Humaines. La viole de gambe me semblait tout à fait indiquée pour un matin à la lumière glauque de janvier. Suzie Napper et Margaret Little, musiciennes sublimes, sont des professeures de musique à Montréal, instigatrices de ce festival de musique Baroque dont je vous parlais. Marin Marais (cliquer sur le premier clip, Prélude, puis revenez vivement à ma page pour continuer votre lecture pendant que Windows se charge de vous faire entendre le clip) et janvier, fine tasse de Limoges remplie de chocolat fumant à la main, rien n'est plus parfait.

Pourquoi, me suis-je demandée, cette résonnance avec la musique de Marin Marais, de Sylvius Leopold Weiss, de Jean-Sebastien Bach, d'Archangelo Correlli, de Robert de Visée? Probablement parce que cela constitue le fil conducteur qui m'entraîne, comme un saumon remontant le fleuve de sa naissance, vers mes origines. Pour plusieurs d'entre nous dont l'arrivée de leurs ancêtres en Nouvelle-France remonte au 17e, c'est le son dont nous nous souvenons quand nous pensons à la mère patrie. Et, lorsque j'avais exprimé cette théorie à ces deux bonnes professeures, elles ne l'avaient pas rejetée d'emblée. Je me souviens est notre devise.

Gracianne m'a suggéré de voir son billet sur Casanova, ce que j'ai fait avec plaisir et, imagination stimulée par le chocolat, il m'est venu cette idée. Pourquoi ne pas faire l'exercice de composer un menu pour la St-Valentin, alliant musique, époque, décor et mets?

Les fêtes se préparent, soigneusement, longtemps à l'avance.


2007/01/22

J'en ai marre du café au lait!

J'en ai marre du café au lait matinal. Je veux ... du CHOCOLAT!
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Vivement Google pour y trouver une mine d'informations, plusieurs recettes et suggestions, un peu d'histoire, des données scientifiques, le tout souvent bien contradictoire.
Un peu d'histoire...
Un peu d'histoire...
  • Originaire des forêts tropicales de l'Amérique centrale, le cacaoyer était cultivé par les Mayas et les Aztèques, puis consommé sous forme de breuvage... lire la suite
  • Pour consulter Wiki sur le chocolat, cliquer ici.
  • Pour consulter Choco-Club sur le chocolat, cliquer ici.

Données scientifiques...

  • Le chocolat n'est pas un aliment hautement calorique, 100g de chocolat noir correspondent à 490Kcal. ... lire la suite
  • Si la liqueur de chocolat n'est pas séchée et moulue en poudre de cacao, elle est raffinée davantage en remplaçant une partie du beurre de cacao par de la lecithine (ou d'autres ingrégients, selon le fabricant) pour créer un chocolat onctueux et velouté. Ce chocolat non sucré est ce qui se nomme le chocolat noir ou amer et constitue la base de la plupart des confiseries chocolatées créées de nos jours. Le chocolat amer peut être additionné de sucre pour en faire un chocolat mi-amer. La plupart des recettes spécifieront si vous devez utiliser du chocolat amer ou du chocolat mi-amer. 1 once (environ 25g) de chocolat mi-amer contient 142Kcal., 12g de gras, 6g de gras saturé, 2g de protéines et 14g de glucides tandis que 1 once de chocolat amer contient 139Kcal, 15g de gras, 9g de gras saturé, 3g de protéines et 8g de glucides.
Autres sites, autres données. Le mieux est de se fier à l'étiquette sur le produit...


Deux recettes retiennent mon attention...


Méthode espagnole (pour 1 tasse)
Dissoudre 60 gr de chocolat noir au bain-marie dans une grande tasse de lait chaud additionné d'une demi-cuillère à café de cannelle en poudre. Battre avec un fouet et ajouter une cuillère de sucre semoule (ou de sucralose). Retirer du feu lorsque la fusion est parfaite et fouetter vigoureusement avant de verser dans une tasse.

Méthode française (pour 4 tasses)
Faire fondre 100 gr de chocolat noir en morceaux dans une tasse d'eau tiède, puis délayer sur le feu très doux jusqu'à consistance de pâte lisse. Ajouter alors 3 grandes tasses d'eau chaude, amener à ébullition sans cesser de remuer, puis laisser cuire 10 minutes sur feu très doux. Battre ensuite avec un fouet et servir bien au chaud. Sucrer suivant votre goût.

Mais tout compte fait, je retiendrai celle de Brillat-Savarin qui la tient de la supérieure du couvent de la Visitation du Belley, Mme d'Arestrel dont il disait : «... quand vous voudrez prendre un bon chocolat, faites-le faire dès la veille dans une cafetière de faïence et laissez-là. Le repos de la nuit le concentre et lui donne un velouté qui le rend bien meilleur. Le bon Dieu ne peut pas s'offenser de ce petit raffinement, car il est lui-même tout excellence».


Chocolat du matin, façon Brillat-Savarin

Ingrédients pour 2 personnes

  • un demi litre de lait demi-écrémé (j'utiliserai de l'eau, méthode française)
  • 100 g de chocolat à dessert riche en cacao (j'utilise du mi-amer Baker's)
  • une gousse de vanille
  • 1/3 cuiller à café de cannelle en poudre
  • une pointe de noix de muscade râpée
  • 4 morceaux de sucre de canne (j'ajusterai en utilisant de la sucralose)
Méthode
  • Fendre la gousse de vanille en deux et la placer dans une casserole avec le lait froid, la cannelle et la muscade.
  • Chauffer le lait et couper la source de chaleur avant ébullition (cela s'appelle faire frémir le lait, expression superbe)
  • Laisser les épices infuser dans le lait pendant 1 heure puis retirer la gousse de vanille.
  • Faire fondre le chocolat au bain-marie ou au four micro-ondes avec un cuillère à soupe d'eau.
  • Faire réchauffer le lait et le faire verser progressivement sur le chocolat fondu.
  • Ajouter le sucre
  • Fouetter vigoureusement
  • Consommer fumant
Compte total arrondi, un 30 gr de glucides par personne pour le chocolat, il reste un 15 gr pour une tranche de pain et du ... beurre d'arachides, protéines salutaires qui ralentissent l'absorption des sucres et un 15 gr pour le yaourt.
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En préparant le pâté chinois pour le dîner de ce soir, pestiférant contre le fouillis dans l'armoire des casseroles, j'ai mis la main sur un objet dont j'avais complètement oublié l'existence. Il nous vient de ma grand-mère et il tombe pile poil pour le chocolat que je préparerai ce soir avant de me coucher.


Je ne vous donnerai pas la recette du pâté chinois national, rendu célèbre par La P'tite Vie, puisque nous la connaissons tous grâce à la rengaine «steak, blé d'inde, patates» et puisqu'il est fort douteux que nos amis d'outre-mer soient intéressés par cette recette... bien que je fus étonnée de retrouver son pendant à Abrantes, moins le maïs. Ils avaient, par ailleurs, du ketchup Heinz.

J'ai préparé une jolie tasse de porcelaine de Limoges avec des myosotis tout bleu, astiqué la chocolatière en argent de grand-maman. La vie n'est-elle pas bien faite?




Heureux chocolat, qui après avoir couru le monde, à travers le sourire des femmes, trouve la mort dans un baiser savoureux et fondant de leur bouche.


A. Brillat-Savarin

Belle plume d'avocat!

2007/01/21

Pain à la marmelade et aux noix et ses digressions

A garder au frigo, eau de puits artésien additionnée de jus de citron et tranches de citron, sucrée à la sucralose. À boire à satiété.
Par déformation, j'applique souvent une logique linéaire. C'est bien utile pour se rendre du point A au point B, sans oublier où l'on va. Ça donne aussi de la suite dans les idées. C'est pourquoi ce site m'a plu... une chronologie de l'intégration des divers aliments dans notre alimentation.

Il est sûrement utile de savoir par exemple, que nous mangeons des amandes depuis 10 000 ans tandis que les mélanges à gâteau Betty Crocker sont apparus dans nos épiceries en 1947. Par ailleurs, savez-vous pourquoi il faut y ajouter des oeufs à ces fameux mélanges? C'est pour donner bonne conscience aux ménagères qui ont alors l'impression de contribuer à la confection du gâteau en y incorporant... leurs oeufs... et d'ainsi alimenter sainement leur petite famille. Idée géniale du monde publicitaire et de la psychologie moderne appliquée à l'art du marketing.

Intéressant de savoir aussi que le mot « marmelade » a fait l'objet d'une législation en Europe et qu'il ne s'applique plus dorénavant qu'aux confitures faites à partir d'agrumes.

Le seul pot de marmelade aux pamplemousses rouges (voir la recette en décembre) que j'ai conservé est terminé depuis un moment déjà mais, providentiellement, j'ai reçu en cadeau un pot de marmelade d'oranges de Séville. La marmelade d'agrumes, et plus particulièrement d'oranges, tire son origine de l'appétit insatiable de la Grande-Bretagne pour la marmelada portugaise (pâte de coing) et la réponse ibérique subséquente... la marmelade d'oranges de Séville.

Je vais donc mettre ce cadeau divin à profit... un pain à la marmelade et aux noix. Recette toute indiquée pour ceux qui, titubant vers la cuisine tôt le matin, n'ont pas la force de se faire griller du pain et de l'enduire de marmelade (1 cuiller à thé = 5 gr de glucides combinés avec du pain de grains entiers sans beurre = 20 gr de glucides, question d'équilibrer l'indice glycémique du mélange).

Et ne me parlez pas d'un grand verre de jus d'orange envoyé derrière la cravate au saut du lit. De quoi mettre votre organisme en hyperglycémie matinale... avec des séquelles en montagnes russes sur votre organisme entier (et ses sautes d'humeur subséquentes). Ne nous demandons pas pourquoi les enfants souffrent dorénavant de diabète de type 2 ni pourquoi il faut les calmer à grands renforts de Ritalin (methylphenidate). Je me souviens d'une visite à la cabane à sucre il y a 3 ans où on apportait à la qui mieux mieux des pichets énormes de jus de raisin aux enfants alors qu'ils mangeaient des crêpes au sirop d'érable, sous l'oeil approbateur et ému de leurs parents! Frissons d'effroi.

Buvez des jus de fruits, c'est bon pour la santé nous dit la publicité, veillant à ses intérêts. Sachez qu'un demi verre de jus de fruits est une mesure médicale d'urgence pour ranimer un diabétique lors d'une hypoglycémie sévère. Un demi verre de jus de fruits et un demi verre de Coca ont grosso modo la même quantité de glucides (sucre) et votre organisme n'en verra pas la différence.

Les fruits se consomment comme on les trouve dans la nature... entiers et sans sucre ajouté ou, s'ils sont traités ou concentrés, il faut en user sagement. Ajoutez de l'eau minérale pétillante à vos jus de fruits pour faire un délicieux spritzer. Si vos fraises d'hiver manquent de goût, un peu de poivre et une larme de vinaigre balsamique les éveilleront.


Pain à la marmelade et aux noix
Ingrédients
  • 2 tasses et demie de farine (vous pourriez envisager de choisir de la farine non blanchie)
  • 1/3 de tasse de sucre (ou de sucralose)
  • 3 1/2 cuillers à thé de levure chimique
  • 1 c. à thé de sel
  • 1 tasse de noix de Grenoble (hachées ou non, je préfère personnellement les utiliser en demies)
  • 1 oeuf (à la manière Betty Crocker)
  • 1 tasse de marmelade d'orange
  • 1 tasse de jus d'orange (non sucré, please)
  • 3 c. à table d'huile végétale
Méthode
  • Dans un grand bol, bien mélanger la farine, la sucralose (ou le sucre), la levure chimique et le sel. Ajouter les noix de Grenoble.
  • Dans un bol moyen, battre l'oeuf sommairement et y ajouter la marmelade, le jus d'orange et l'huile végétale.
  • Ajouter aux ingrédients secs et ne mélanger que pour mouiller
  • Diviser entre deux moules à pain (8 1/2 po x 4 1/2 po x 2 1/2 po) qui ont été bien beurrés.
  • Cuire dans un four préchauffé à 350 F pendant 1 heure ou jusqu'à ce qu'un cure-dents inséré au centre se retire sec
  • Laisser refroidir dans les moules pendant 10 minutes puis démouler
  • Laisser refroidir complètement sur des grilles
  • Envelopper serré dans du papier aluminium pour que les saveurs se développent pendant la nuit avant de consommer.
Ceci vous donne 2 pains. L'un d'eux fera un cadeau royal. La portion «raisonnable» est une tranche d'un peu moins de 2 cm. Ajoutez-y un peu de cheddar pour ses protéines et buvez un grand bol de café au lait ou un bon thé. C'est un bon petit-déjeuner pour partir une bonne journée.
Ce qui m'amène à vous parler d'un produit ésotérique, secret bien gardé par ceux qui font une recherche solide sur le sujet. La sucralose. C'est du sucre qui a été modifié en brisant chimiquement la molécule active. Le même goût que le sucre, car c'est du sucre, mais sans l'effet du sucre sur l'organisme. L'avantage est qu'il se mesure comme le sucre lorsqu'on cuisine. Il n'aura pas, malheureusement, la capacité de caraméliser mais partout ailleurs, c'est un cadeau du Ciel. Il serait possible, en ajoutant de la pectine, de faire votre marmelade à l'aide de ce produit et de la conserver, congelée. La sucralose permet de bannir l'aspartame de votre alimentation, produit qui suscite bien des préoccupations avec les rumeurs d'effets cancérigènes et autres qui lui sont associées, n'en déplaise aux grandes multinationales qui nous le font ingurgiter à notre insu même. Regardez les étiquettes des produits que vous achetez. Les produits dits light sont hypersucrés, souvent à l'aspartame, pour compenser la perte de matières grasses. Cela satisfait le palais. À l'instar de l'aspartame, la sucralose est recommandée par des sommités dans le domaine de l'endocrinologie parce que cela constitue le moindre de plusieurs maux... et laissez le caramel du pudim flan à l'Autre. Il ne s'en portera que mieux ;-)

2007/01/20

Bienfaits


Le concerto RV 235 du rouquin de Venise se prête particulièrement bien aux volutes de neige tourbillonnant dans le jardin givré d'hiver. Tourbillons, acalmie, reprise. Chaton ronronnant, enroulé sur mes pieds, je suis bien au chaud, modèles de jardins d'herbes à la main.

Nous vivons dans une ère privilégiée et magique. Nous pouvons entendre, sur demande, la plus belle musique du monde. Nos maisons sont chauffées, confortables. Nous sommes à l'abri du vent et des intempéries. Nous pouvons goûter aux produits venant de marchés lointains, tous plus savoureux et exotiques les uns que les autres. Autrefois, des peuples se sont mobilisés pour aller quérir les épices que nous achetons aujourd'hui librement dans nos supermarchés sans réfléchir à leur provenance, aux routes qu'elles ont parcouru pour se rendre jusqu'à nous, ni même à qui les cultive et à quels efforts. Remercions-nous assez le Sort, notre Créateur ou tout simplement la Vie pour tous ces bienfaits?


Olives du Portugal, vacherin de France, ananas de la République dominicaine, jambon de Parme, poivrons de Hollande, tomates, chicons, radis et pain de chez nous, imprimé de Provence.




Puis se mêlant aux notes de Vivaldi, le tintement du carillon au jardin, joyeusement balayé par le vent.

Ce soir, côtelettes d'agneau enrobées d'une mignonette, de sel marin et d'herbes de Provence puis cuites dans une poêle de fonte épaisse à feu vif, haricots fins glacés avec une noix de beurre et le jus d'un citron frais et des frites... mais des frites sages et délicieuses.






Frites sages, mais délicieuses

  • 1 à 1 1/2 pomme de terre par personne
  • sel de mer
  • poivre fraîchement moulu
  • romarin haché
  • huile d'olive

Méthode

  • Préchauffer le four à 200 C (400 F)
  • Éplucher les pommes de terre et les couper en dés d'environ 1-1/2 cm
  • Mettre dans un cul de poule, saler au sel marin, poivrer et ajouter le romarin
  • Verser 1 cuiller à café d'huile d'olive par pomme de terre
  • Bien mélanger
  • Étaler sur une plaque allant au four et enfourner
  • À mi-cuisson (environ 8 minutes), prendre une spatule et retourner les pommes de terre, prenant bien soin de gratter le fond de la plaque

2007/01/18

Cabin Fever

Il existe en hiver un phénomène qui se qualifie par une expression anglaise dont je ne pourrais avancer de traduction... cabin fever. Cela vient d'être enfermée, les murs se referment et il faut à tout prix s'évader. C'est ce que j'ai fait... Je suis partie en ville pour voir si j'y étais. Premier arrêt, l'épicerie portugaise...


Deuxième arrêt, la boulangerie/pâtisserie portugaise...



Troisième arrêt, l'épicerie italienne...



Quatrième arrêt, le fromager...



Cinquième arrêt, le marché public...

Il existe un endroit où les tulipes sont en fleur...

Des fruits de partout au monde...

C'était calme, avant la sortie des bureaux.

Inventaire : du miel du Portugal, du sel de mer du Portugal, de la fleur de sel du Portugal, des olives du Portugal, du pain si merveilleusement parfumé au maïs, comme si c'était au Portugal, du vinaigre de vin du Portugal, des poires du Portugal, du beurre demi-sel des Açores, de la laitue Boston, qui est crémeuse comme du beurre...

... des amaretti, des linguini, des oignons frais qui embaumaient, des endives, du jambon de Parme, du vacherin du Jura (faute de Queijo de Azeitao), de l'origan de Crète (la vraie Joie des montagnes aux fleurs blanches, pas de la marjolaine sauvage qui, séchée, n'a aucun goût), de la gelée de pétales de roses, de la gelée de thé. Hors plan, de l'agneau du Québec et des pasteis de bacalhau.

Et du pudim flan. Ingéniosité de Stella Estrela, ils ont des contenants plastique qui permettent de renverser le flan et de conserver le caramel. Lorsque j'habitais en ville, une bonne part de mon épicerie était faite dans ces endroits. C'est dans ce patelin que j'ai également appris à faire des azulejos (voir l'album photos - ménagez votre souris, utilisez la fonction «slideshow» en haut à gauche).


Je me sens moins à l'étroit, moins coïncée par l'hiver, le long hiver.

2007/01/16

Ah que la neige...

Ah que la neige a neigé.

En tout, quelque 20 cm. Il n'en fallait pas tant pour que les entrepreneurs chargés du déneigement sur les routes soient dépassés par l'événement. Ce n'est sûrement pas parce qu'ils sont ensevelis sous l'ouvrage... c'est la première «bordée» de neige que nous avons. Non, c'est plutôt qu'ils se sont habitués à ... ne rien faire et ils le font bien.
Durant la tempête hier, j'ai mis mon cache-col, je me suis emmitoufflée et je suis partie... en voiture. Elle est stable, elle porte bien dans la neige, bien assise, mais le voyant qui me dit qu'on patine m'énerve un peu. Pas besoin de me le faire dire, je le sais.
J'aime conduire dans la neige. Souvent, les routes sont désertiques... un désert blanc. Les sons sont feutrés et tout semble adouci. Hier, il y avait plusieurs sorties de route, grâce au déneigement déficient.
Pas de recette aujourd'hui, rien que des images de mon jardin d'hiver. Bulbes d'hyacinthe et d'amarilys en croissance, plat de salade pour Feliz.




Bouquet de soleils pour égayer le gris.


Laurier rose en fête, ou presque.


Ce soir, - 20 C oblige, rôti de boeuf (croûte moutarde de Dijon et thym) et carottes rôties, purée de pommes de terre, petits pois et ketchup maison. Lorsque je serai moins engourdie par le froid, je vous donnerai la recette pour le ketchup (ou catsup) aux fruits. C'est une marinade délicieuse.

2007/01/15

Il fait froid, vive la soupe!

Hibiscus du jour et neige

Drôle d'hiver qui se déguise en yo-yo. Un jour il pleut, l'autre on gèle. C'est sûrement pas bon pour la peau, cette température.

Ma voiture n'aime pas ça, non plus. L'autre jour, je sors faire une course rapide, je mets la clé dans l'interrupteur... rien... clic, clic, clic, clic. Panique, je vérifie les phares. Non, je ne les avais pas oubliés. Incrédule, j'essaie de nouveau... clic, clic, clic, clic et le cd de se mettre à jouer. Alors là, je ne comprends pas. Si c'était le démarreur, il n'y aurait rien du tout. Si c'était la batterie, il n'y aurait rien du tout. Et j'ai les doigts qui gèlent, même avec des gants. Ne parlons pas des orteils!

J'entre, je téléphone le dépanneur. Il arrive dans un camion à couper le souffle! Immense!

Il essaie de démarrer la voiture avec des câbles. Rien. Grrrrrrr.

J'appelle le garagiste pour l'avertir qu'il me faudra une voiture (la mienne n'a que 7 mois... c'est impensable!). Je monte dans le super camion (2 marches, vous vous rendez compte?). Nous surplombions. Pied de grue chez le garagiste. Ils me disent enfin qu'ils devront la garder sous observation durant la nuit.

Je m'ennuie de mon ancienne voiture qui n'était pas difficile pour un sous. Tu veux aller là, allons-y. Tu veux me laisser dehors à -40 C sans chauffe-moteur, pas de problème. Celle-ci a des caprices. Je n'aime pas les caprices de voitures.

Finalement, la batterie était défectueuse. On me promet que cela ne se reproduira plus. Je surveille, méfiante. Je suis aux aguêts.

Vente de champignons chez le fruitier-maraîcher. J'en ai pris 450 g avec la ferme intention de faire des pannequets aux champignons. Accès de paresse, j'ai fait une crème de champignons, plutôt.


Crème de champignons pour un jour froid

  • 450 g de champignons de Paris
  • 1 échalotte hachée finement
  • Bouillon de poulet
  • Crème champêtre (15%)
  • Sel et poivre
Méthode

  • Laver les champignons, couper leur pied, puis hacher grossièrement. N'oubliez pas d'en réserver quelques uns pour la garniture.
  • Faire sauter l'échalotte dans un peu de beurre ou d'huile d'olive, à votre choix
  • Mettre les champignons hachés dans une casserole, ajouter l'échalotte, de l'eau pour couvrir, et du concentré de bouillon de poulet
  • Porter à ébullition et laisser bouillir environ 15-20 minutes
  • Liquéfier au robot culinaire, retourner à la casserole
  • Ajouter la crème
  • Vous aurez pris soin de faire sauter les champignons réservés que vous ajouterez à la soupe, comme garniture. Un peu de ciboulette ciselée ne nuirait pas non plus.
Réconfortant pour un jour de froid et de neige (nous en aurons 20 cm).


J'aime la porcelaine. J'aime particulièrement arriver au fond de l'assiette et y trouver un hanneton ou une coccinelle (peintes, évidemment!).

J'avais, il y a quelques années, un jardin d'herbes. J'étais venue à l'horticulture par le biais du bonsaï (ou plutôt, soyons puristes, du penjing). Ayant enfin compris que la technique consistait à stresser l'arbuste en permanence, j'ai perdu goût à l'exercice et je me suis passionnée pour les herbes. Alors là, plaisir garanti! Je ne suffisais plus à la tâche. Vinaigre à l'estragon, aux fleurs de ciboulettes, au basilic pourpre, couronnes d'herbes fraîches, couronnes d'herbes séchées, beurres aux herbes, tisanes à la sauge, biscuits à l'hysope anisée, poulet en cocotte farci aux herbes... je n'arrêtais pas et je distribuais la production à la qui mieux mieux. Puis, j'ai quitté mon jardin pendant quelques années pour vivre en ville. On a eu l'idée brillante, pendant mon absence, de transplanter des framboisiers (parce que c'est joli) dans le jardin d'herbes.

Je pense qu'au printemps, je replanterai un jardin d'herbes (ailleurs que dans le jardin de framboisiers). Elles me manquent et les oiseaux-mouches cherchent la monarde.

Beau projet pour des journées froides d'hiver que de planifier son jardin d'herbes.